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Le pavillon des délires
17 novembre 2007

Présentez-vous, vous !

Bonjour, c'est EnOd ! Et je continue donc de pirater le compte de Tyranha (c'est pas vrai) !!

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La lune était belle cette nuit-là. Voilà déjà sept jours, jour pour jour, que les prisonniers de Tyranha n’avaient plus vu le jour. Nul bonjour, nul bonsoir, d’aucuns ne disaient que Tyranha aurait pu trahir ses amis, Ô vénérables amis, dépassés par le complot de leur capitaine, nuits par le désir de torturer de leur même capitaine… Ainsi, minuit sonna. Bonne nuit ! Car demain serait un grand jour, jour merveilleux, jour épouvantable où Tyranha se montrerait encore sous son vrai jour. Et comme toujours, les condamnés à mort se tapirent dans la nuit, pleurant leurs jours heureux, attendant enfin leur jour. Et ce jour arriva…

Samedi… Saturne veillait sur son jour ; et un important évènement s’apprêtait à voir le jour.

- J’espère que vous avez passé une bonne nuit ! cria EnOd, portant son micro d’une main tremblante. Car aujourd’hui est un jour peu ordinaire !! Voici venu le temps du premier défi !!

Tyranha et Lego System s’avancèrent sur le devant de la scène, devant des milliers de spectateurs admiratifs devant la grandeur des deux tyrans. EnOd porta un léger regard sur Tyranha, lui sommant de commencer. Devant établir les règles de la première épreuve et devant l’instance d’EnOd, Tyranha prit alors les devants :

- Mwouahahahah !!! Je suis diabolique !! Et je vais vous le prouver !! EnOd ! Parle ! Dis-nous tout ! Que nous réserve cette première lampée des épreuves qui va décider de la vie ou de la mort de mes camarades ?

Devant l’exclamation de Tyranha, EnOd comprit qu’il avait intérêt à bien exposer les faits s’il ne voulait pas risquer de sortir de cette aventure les pieds devants. Deux vents passèrent devant le présentateur avant qu’il ne prenne la parole sous un paravent, s’adressant aux membres de l’équipage de la tyranne :

- Hum… Très bien ! La première épreuve s’intitulera : « Présentez-vous, vous ! » Le but étant bien sûr de vous présenter à nous en nous présentant votre petite personne de manière amusante – ce point étant important, très important ! Est-ce suffisamment bien présenté, Tyranha ?

- Mouais… On s’en contentera… répondit-elle dans un soupir de mépris.

- Euh… reprit EnOd. Je précise que vous avez une semaine, jour pour jour, pour vous présenter, les petits prisonniers. C’est bien compris ?

Et les condamnés hochèrent gravement la tête, comprenant qu’ils n’avaient nul choix possible. Et ils partirent, plume et feuille en main… Dans la pénombre de leur cellule, une lutte commençait pour la survie… Trahir ses compagnons ou mourir… Nul choix… Un seul leitmotiv : survivre et donc… tuer…

- Bien ! Cette émission de « Grand Reality Show » arrive donc à son terme mais je rappelle quand même aux téléspectateurs qu’ils auront une semaine pour voter et donner ainsi le plus de points possibles à leurs chouchous à partir de samedi prochain !!

EnOd marqua une pause et reprit :

- Any question? No? OK! Then, let’s go for the greatest party in the world!!!! See you Saturday next!!

Là-dessus, sortant soudain de sa torpeur, Tyranha se retourna brusquement vers le pauvre EnOd, mitraillé par la peur :

- Eh ! Le bleu ! Raymond Devos avait dit : « Quand les verts voient rouge, ils votent blanc. » Mais je vois que quand le bleu voit rouge, il vote vert…

- Euh… Pardon ? s’enquit prudemment EnOd.

- Tu votes vert parce que ta phrase de conclusion, tu l’as déjà utilisée, pauvre écolo ! Tu recycles, pathétique homme de rien du tout !!!

- Euh… Pas terrible la vanne… pensa EnOd à voix haute.

Se rendant compte – mais trop tard ! – de sa terrible erreur, le présentateur du plus sanglant des reality shows fut contraint de prendre ses jambes à son cou, poursuivi par une Tyranha, enragée et en tronçonneuses…

Une question persistait néanmoins : EnOd allait-il survivre ?

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